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Texte de l’Homélie du Très Précieux Sang

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Evangile et Homélie du dimanche 1er juillet pour le Mois du Très Précieux Sang de Jésus
Alléluia. Notre Sauveur, c’est le Christ Jésus, Il a détruit la mort, Il fait resplendir la vie par la Bonne Nouvelle de l’Évangile.

Évangile de Jésus Christ selon Saint Marc (5, 21-43)
En ce temps-là, Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer. Un des chefs de la synagogue, nommé Jaïre arrive, voit Jésus, tombe à ses pieds et le supplie instamment : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. » Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était tellement nombreuse qu’elle l’écrasait. Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans – elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir une moindre amélioration ; au contraire, son état était devenu pire – cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vient par-derrière dans la foule et touche son vêtement. Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » À l’instant, l’hémorragie s’arrêt, et elle ressent dans son corps qu’elle est guérie de son mal. Jésus aussitôt se rend compte qu’une force est sortie de lui. Il se retourne dans la foule, et il demande : « Qui a touché mes vêtements ? » Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : “Qui m’a touché ?” » Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela. Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Jésus lui dit alors : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. » Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de la synagogue, pour dire à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. Ne dérange plus le Rabbi. » Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : « N’aie pas peur, crois seulement. » Il ne laissa personne l’accompagner, sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques. Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. Il entre et il leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort seulement. » Mais on se moquait de lui. Alors Jésus met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui étaient avec lui ; puis il pénètre là où repose l’enfant, saisit la main de l’enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, lève-toi !, je te le dis. » Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d’une grande stupeur. Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis Jésus leur dit : « Faites-la manger. »

Acclamons la Parole de Dieu.
« Louange à toi, Seigneur Jésus. »

Que cet Évangile Seigneur s’inscrive dans nos âmes, qu’il enveloppe de son manteau vivifiant toute la surface de la terre, comme la rosée dans la verdure qu’elle pénètre toute chair assoiffée de sainteté virginale, céleste, divine, toute pure. Qu’ils puissent voir ceux-là dès cette terre s’ouvrir devant leurs yeux les portes de la Jérusalem d’en-haut, libres de toute entrave, lavés de toute faute. Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. AMEN

La méditation qui nous est proposée (par MAGNIFICAT) est de Malachie le Moine : DIEU N'A PAS FAIT LA MORT
« A tout le genre humain, le péché a apporté le trépas et la corruption. N'allons pas à l'encontre de la bonté divine qui a fait passer l'univers du néant à l'être, qui lui a donné l'être et, loin de se plaire dans la corruption, a voulu plutôt que tout ait l'être et le salut. Et c'est pourquoi Dieu contient le monde en même temps qu'il le conserve, et Il ne permet pas que la corruption se glorifie aux dépens du monde et domine le monde. Car il fallait que ce que Dieu a crée bien et justement demeure. C'est pourquoi il a été dit : Il a créé toutes choses pour qu'elles existent et qu'elles soient. Même si les choses présentes semblent aujourd'hui victimes de la corruption, d'elles en naissent d'autres, et c'est par cette succession que subsiste le tout. Et c'est de manière opportune, à cause de nous et de notre péché, que la création est soumise à la corruption. Mais un jour, c'est l'Apôtre qui nous l'a dit : « La création sera libérée de la corruption » (cf Romains 8, 21).

C'est le premier dimanche du Précieux Sang.

Dieu crée par Amour.

Dans le Principe il y avait l'impératif de l'Amour de Dieu et de tout ce qui pouvait être créé par Dieu. En hébreu cela s’appelle la Torah. Le Principe c'est l'Amour de Dieu. Le retour de l'Amour de Dieu à l'intérieur de Dieu, c'est un impératif, et de là surabonde, et de là émane le Principe.

Dans le principe Dieu crée, Il concentre en fait, même quand Il nous crée, nous, à partir de rien, ex nihilo, à partir de rien, Il crée l'existence. Avant il n'y a rien, l'instant d’après l'existence est : « l'ESSE » (en latin), « l'être », « j'existe ».

Et cet « être » est une participation directe et sans voile à l'existence de Dieu. C'est une participation à l'existence de Dieu. Mon « je suis » est une participation au « JE SUIS » de Dieu. Et à partir de rien, « je suis ». Dieu a formé le « je suis » que je suis comme Il a formé tout être : Il l'a formé à partir de rien.

C'est un mouvement d'Amour qui est à l'intérieur de Dieu.

Le « JE SUIS » de Dieu est un mouvement, c'est vrai, c'est un mouvement puisque ce sont des Processions à l'intime de la substance de l'ESSE de Dieu, du « JE SUIS » de Dieu, un mouvement de Procession, un mouvement d'Emanation, un mouvement d'Incréation, d'Engendrement incréé, non pas créé, d'Amour, de bouleversement, d'effacement.

C'est un mouvement d'Amour qui est toujours, qui est éternel. Ça veut dire qu’il est vivant, il est parfait, il est substantiel, il est subsistant, il est fervent, il est personnel, il est toujours nouveau, il est conception, il est immaculation surabondante en lui-même se retrouvant lui-même en son immaculation par lui-même.

C'est un mouvement d'Amour continuel, un renouvellement de chaque instant éternel continuellement, et c'est ce renouvellement de l'instant éternel de Dieu qui fait Son « JE SUIS » d'Amour.

Il y a un mouvement d'Amour. Ce mouvement d'Amour se concentre, se concentre, se concentre, se concentre, se concentre, se concentre, se concentre, se concentre, se concentre, se concentre ..... et vient tout entier se réfugier, se concentrer, se concentrer, se concentrer ... et habiter une petite goutte de sang.

Et cette petite goutte de sang c'est nous !, au premier instant, à partir de rien ! C'est vrai, la foi, la Torah, nous indique que le mouvement d'Amour de Dieu qui est sans mesure, substantiel, energeia pure, se concentre en entier dans une petite goutte de sang, et cette petite goutte de sang c'est le mouvement éternel d'Amour que nous sommes dans notre existence. Notre être apparaît comme cela à partir de rien.

Chaque fois que je me touche, que je vois que j'existe, si je pouvais pénétrer ce « je suis », ce « j’existe », et je dois le faire par l'adoration, si je venais à l'intérieur de ce que « je suis », de mon existence, si je rentrais dedans, ce qui est facile à faire, je verrais que c'est le mouvement éternel d'Amour de Dieu avant la création du monde qui s'est concentré dans une petite goutte de sang.

Cette petite goutte de sang va grandir, je me rappelle très bien de ce que je suis, parce que cette petite goutte de sang va avoir besoin de se nourrir : elle se nourrit de l'Amour éternel de Dieu, elle se nourrit de la manne de l'existence d'Amour de Dieu.

L'existence d'Amour de Dieu, elle est vivante, c'est un mouvement qui a besoin de sa propre nourriture. L'existence a besoin de se nourrir de pauvres, de riches. Il s'est fait petit et pauvre, il a donné tout ce qu'il a et il se donne en nourriture. C'est une question d'égalité. Par la foi, il se donne en entier jusqu'à ce que la foi arrive dans un état de mouvement d'Amour en affinité avec le mouvement d'Amour qu'il est dans son Principe d'éternité.

C'est comme cela qu'il faut être généreux quand nous nous donnons dans la prière, il faut être généreux en ce mouvement d'Amour, il faut être vorace en nourriture d'Amour éternel, il faut en être insatiable. Et vis-à-vis du prochain, il faut donner tout ce que Dieu nous a donné, il faut Le donner en nous donnant nous-mêmes.

Et chacun va donner ce qu'il a à profusion et que nous, nous n'avons pas. Par exemple les enfants avortés, ils vont donner à profusion ce qu'ils sont en eux-mêmes, leur innocence divine, leur proximité vis-à-vis de l'Amour éternel insatiable, inconditionnel de Dieu qui les crée et les maintient dans l'existence pour la sainteté ultime, la plus élevée qui ait jamais existé dans l'histoire de la création de Dieu. Ils vont par souci d'égalité donner leur existence d'Amour aux apôtres. Et les apôtres, les témoins de la foi, ceux qui se nourrissent de la foi, ils vont donner aussi leur foi, ils vont donner la lumière surnaturelle de la foi, ils vont donner tout ce qu'ils ont en entier. C'est une question d'égalité. Il faut être généreux dans la manière de donner, de se donner.

L’Église, Elle se donne.

La petite jeune fille, la fille de la synagogue, c'est l'Ancien Testament, les douze tribus d'Israël, elle a douze ans cette petite qui est en train de mourir. Et Jésus vient, Il s'incarne pour la guérir, et au lieu de guérir elle meurt. Alors il y a un parcours. Et il y a l'Église qui a douze ans, c'est l'hémorroïsse qui perd le sang pendant douze ans, l'Église des douze apôtres. Elle touche le vêtement. Le vêtement représente les sacrements. La femme se dit : « Si je pouvais toucher seulement Jésus à travers le sacrement. »

Si tu touches mon vêtement-là, tu vas dire : « J'ai touché le père, j'ai touché le padre, c'est PP que j'ai touché ! », mais non, tu ne m'as pas touché, tu as touché mon vêtement.

Quand tu lis la Bible, les apôtres ont un vêtement, Samuel apparaît avec un vêtement, Élie a un vêtement. Le scapulaire est un vêtement. Le sacrement est un vêtement. Nous touchons Dieu à travers un vêtement.

C'est cela l’Église. L’Église, Elle perd goutte après goutte, instant après instant, tout son sang, Elle donne tout son sang, ce mouvement d'Amour qui s'est réfugié en une petite goutte de sang. Goutte après goutte Elle donne tout ce qu'Elle a. Elle est malade d'Amour. Elle touche le sacrement et Elle s'en porte bien. Il n'y a pas d'autre guérison que la générosité, vous voyez, dans le don de ce mouvement d'Amour en cette goutte de sang.

Il faut accepter ce que nous sommes. Nous sommes une petite goutte de sang au départ. Au départ je suis un OUI d'existence dans ce mouvement éternel d'Amour qui est une petite goutte de sang qui se nourrit de la Volonté éternelle d'Amour de Dieu comme une nourriture.

Du coup Elle donne tout, parce que l'Eucharistie est un moyen, le seul qui nous soit donné, pour donner tout à tous. Parce que ce que tu as reçu gratuitement, et toi-même en particulier, et tout le don d'égalité de l'Amour sans limite et sans fin des autres que toi, se livre comme cela dans l'Indivisibilité de Dieu pour une communion d'Amour où le Père donne et redistribue à chacun tout ce qu'il a donné, à l'un et à l'autre en particulier. C’est bien une communion d'Amour où le Père donne tout, à chaque instant, à chaque moment, éternellement, à tout moment, continuellement, en tous et à tous.

C'est la communion qui fait cela, parce que ce que Marie a reçu gratuitement, Elle le donne gratuitement. C'est une question d'égalité. Elle a reçu l'Immaculée conception, Elle donne l'Immaculée Conception, Elle se donne, Elle donne son premier instant, Elle donne son accomplissement glorieux éternel.

Elle est la Mère de l’Église, Elle est la Mère du Regard de Dieu d'Amour qui fait qu'Il se concentre dans une petite goutte de sang. C'est le premier dimanche du Précieux Sang, c'est le Précieux Sang, le Sang de l'Amour éternel qui descend dans le calice de la nature humaine tout entière et dans le sang de tous ceux qui habitent cette goutte de sang qui est leur « je suis ». Il faut mettre notre « je suis », dans le « JE SUIS » de Dieu.

C'est cela la création, la conception que Satan ne veut pas....
Si, il la veut justement, il la veut parce qu'il n'a pas été conception, lui.

Les anges ont beaucoup pour nous dans la gloire. Ils nous donnent tout ce qu'ils ont : la vastitude sans limite et sans fin de l’attribut divin spirituel qu'ils sont dans leur « je suis ».

Et nous, nous donnons aux anges ce qu'ils n'ont pas : l'Immaculée Conception engendre en eux sa fécondité éternelle. Elle est au-dessus du mystère de l'Ascension. Elle leur donne la fécondité d'une Sponsalité d'Amour. Les anges ne l'ont pas.

Mais, eux, ils donnent à Marie ce qu'Elle n'a pas : il faut répandre son Immaculée Conception dans une intériorité sans limite et sans fin, alors qu’Elle, Elle est ce « je suis » le plus petit qui ait jamais existé. Et l'Immaculée Conception se répand comme cela, en avant là-bas, par là, par là, par là, en-dessous, sans limite, sans fin, sans fin, sans fin, dans le monde céleste. Il n'y a pas un ange qui ait la même richesse qu'un autre. Nous pouvons dire que la richesse de chaque ange est infiniment plus grande que la richesse de l'ange suivant, et réciproquement.

Et le tout se donne. C'est une question d'égalité, parce que Dieu crée dans un mouvement d'Amour et il a besoin de se nourrir.

C'est pour cela qu'à la fin du temps de l’Église Jésus arrive, il y a un arrêt, si vous avez touché, et le grand examen de conscience c’est : ce que vous avez reçu gratuitement, est-ce que vous avez donné gratuitement ? « Qui M'a touché ? ». Alors Il rentre et il y a la conversion d'Israël, la petite jeune fille de douze ans, le véritable Israël. Il était venu pour la guérir, il y a eu l’Église, et maintenant Il vient pour la ressusciter d’entre les morts.

C'est une question d'égalité. D’ailleurs l’Épître le dit bien, c'est la manne. C'est une question d'égalité, c'est l'Eucharistie. C'est dans l'Eucharistie, l'Eucharistie vécue par Marie dans le Miracle des trois Éléments. Cela, c’est notre réponse, c'est notre existence lorsqu'elle s'épanouit en rassasiement. Et la manne alors, c'est bien cela.

C'est pour ça il faut aller la rechercher, cette goutte de sang. Quand nous regardons : par exemple, je m’enfonce à l'intérieur de Jésus crucifié, j'ai Jésus crucifié à l'intérieur de moi, Il se répand comme une lumière dans l'obscurité et il n'y a plus que la lumière.

J'ai fait de la spéléologie : si nous mettons une petite lumière dans une immense, vaste, très vaste salle d'une grotte à deux kilomètres au fond, elle éclaire tout, il n’y a plus de ténèbres. Une lumière c'est tout, c'est très impressionnant !, dans le fond de la terre. C'est un phénomène que nous ne trouvons qu'au fond de la terre. Nous, nous n'en faisons pas l'expérience, il y a toujours de la lumière dans la nuit. Mais dans le fond de la terre, il n'y a plus la moindre, la moindre lumière : une seule lumière, une bougie éclaire tout, il n'y a plus des ténèbres, c'est fini.

Cette lumière c'est Jésus, et il n'y a plus que Sa Lumière dans toute ma vastitude intérieure qui a un espace intérieur qui est à la dimension du Verbe de Dieu qui illumine tout homme à l'instant où Il le fait exister dans ce monde et dans l'éternité. Cette Lumière-là, c'est Jésus qui est à l'intérieur de moi, c'est Jésus qui vit en moi, c'est le « JE SUIS » de Jésus qui a effacé mon « je suis » ténébreux tout petit, c'est ce « JE SUIS » de Jésus, c'est Jésus qui vit en moi, Jésus Crucifié. Jésus m'est donné, mouvement d'Amour ouvert, le voile s'est déchiré en deux, l'Union Hypostatique de Jésus s'est déchirée, Union Hypostatique déchirée qui est ma Lumière jusqu'au bout des ongles, jusqu'au bout des cheveux, jusque dans la vastitude sans limite et sans fin de mon ange gardien et de tous les anges glorieux, c'est Jésus.

Je peux m'enfoncer dans l'Union Hypostatique déchirée de Jésus, dans la Plaie ouverte de Jésus, dans le manteau ouvert de Jésus, je m'engloutis dans cette Blessure du Cœur, je m'engloutis dans cette Union Hypostatique déchirée, c’est facile, je m'y enfonce, je m'y écoule délicieusement, je m'y enfonce merveilleusement, j'y disparais dans les délices de la disparition intérieure et je rentre dans la Blessure du Cœur, je rentre et je découvre ce qui en émane dans le fond de l'éternité, je découvre ce qui en émane dans le fond de chaque instant présent.

Ce qui en émane dans le fond de chaque instant présent c'est la goutte de sang, et cette goutte de sang a un nom, elle crie, elle parle et elle dit : « JE SUIS l'Immaculée Conception ! ». La conception, cette goutte de sang, ce mouvement d'Amour éternel et qui va et vient comme un tachyon dans tous les espaces intérieurs de l'éternité et de l'instant présent de la création tout entière. Alors je découvre celle qui m'a conçu, la conception de celle à partir de qui j'ai été crée. Il est dit dans le livre de la Sagesse de la Croix que c'est l'Immaculée Conception qui est la Mère de tout ce qui existe. Même, Elle est la Mère du Regard de Dieu dans son mouvement d'Amour pour se livrer, de riche qu’Il était, à la pauvreté de l'Acte créateur. Dans l'Acte créateur Il est vulnérable, Il est déjà crucifié, Il est déjà déchiré, Il est déjà donné. C'est une question d'égalité.

A chaque fois que nous donnons une petite pièce de deux euros à quelqu'un qui est au feu rouge, à chaque fois que nous descendons la vitre en disant : « Voilà cinquante centimes », à chaque fois il faut penser à cela. Nous donnons généreusement parce que nous ne regardons pas… nous donnons, c'est un mouvement spontané. Nous apprenons à faire ces mouvements spontanés de générosité simples, nous apprenons le mouvement infini d'égalité du mouvement d'Amour éternel de Dieu. L'un est en connexion avec l'autre. C'est une question d'égalité. Nous faisons cela et nous savons quand nous le faisons que ça doit devenir une disponibilité de générosité sans limite. Et nous le faisons avec la joie de celui qui commence à arriver à l'existence. D'ailleurs l'instant d'après tu vois que tu existes à partir de rien. C'est fou, tu vois tout ce que tu es ! Bien sûr que tout le monde dit « OUI », c'est cela la Liberté du Don.

Le pape Jean Paul II a appelé cela la Liberté du Don. Tu commences avec la Liberté du Don, la Memoria Dei, la conscience d'Amour, ce mouvement spontané d'égalité d'Amour. Tu dis OUI à l'égalité d'Amour.

Marie a vécu dans son Immaculée Conception toute sa vie jusqu'à ce qu'Elle soit en égalité d'Amour avec le Sang palpitant glorieux du Sacré Cœur de Jésus. Elle a augmenté en Amour, en charité, jusqu'à que son Cœur de Femme soit en affinité avec le Cœur de Jésus, le nouvel Adam, la nouvelle Ève, les absorbent tous les deux dans la Dormition. C'est une question d'égalité et de complémentarité, de Sponsalité.

Vous comprenez ? Nous comprenons bien cela.

Mais les petits qui sont sous l'autel par exemple, ils sont au feu rouge. On leur a dit : « NON, tu ne passes pas ! ». Ils attendent, alors nous baissons la vitre et nous leur donnons l'Immaculée Conception, nous leur donnons le mouvement d'Amour, nous écoulons en eux, goutte après goutte, mais aussi torrentiellement comme les chutes de Niagara, des océans d'Amour, tout ce qui a de quoi rassasier en Amour, en mouvement d'Amour, pour la sanctification de chacun jusqu'au degré d’affinité de l'Immaculée Conception, nous les déposons en eux. Nous baissons la vitre et nous leur disons : « C'est pour vous », nous les baptisons dans l'union transformante et petit à petit ils sont purifiés du péché originel, des conséquences du péché originel, ils sont remplis de lumière surnaturelle, ils pénètrent tous les mystères de Dieu d'Amour dans l'innocence d'Amour et ils se donnent librement dans leur Memoria Dei à la mesure de la disponibilité de l’Époux, le Père, et à la mesure des besoins de l'humanité tout entière et de la création spirituelle entière.

Alors, lorsqu'ils ont accès à cette générosité de leur propre don, à l'universalité de la Rédemption d'Amour, à ce moment-là ils sont en union d'Amour et ils rentrent dans la perfection de la Sainteté, qui est celle de la Sainteté de la Jérusalem dernière. Ce sont les seuls qui ont accédé dans leur vie du temps de la terre à la Sainteté ultime de l’Église.

Et ils vont par souci d'égalité faire surabonder cette Sainteté pour que nous puissions les suivre, nous engloutir dans l'océan d'Amour qui est en eux, dans l'au delà de la destruction, de la disparition de tout le mal de la terre.

Et ils sont les portes du mouvement d'Amour du Sang, celui qui s'ouvre comme la rose à l'intérieur des Noces de l'Agneau pour la véritable Eucharistie de la Jérusalem Glorieuse dans notre temps.

C'est la Résurrection, l'enfant est mort et Jésus rentre avec Pierre, Jacques et Jean. C'est tout ! Alors nous le faisons avec le Saint Père à la manière johannique du Sacerdoce des délices de Jésus dans la disparition de Jésus. Jésus disparaît parce qu'il y a les délices johanniques du Sacerdoce victimal éternel d'Amour accompli épanoui dans l'Immaculée qu'il porte en lui pour cela. Et Jacques parce que c'est le véritable Israël de Dieu, c'est l’Apôtre d'Israël, c'est l'Apôtre de Jérusalem, c'est l'Apôtre de la Jérusalem dernière. Les trois sont en un, le pontificat suprême. L'infaillibilité du pape c'est cela. C'est son fer de lance. C'est pour ça d’ailleurs qu'il faut l’unité entre la Russie et l’Église catholique dans la Pâque eucharistique. C'est un mystère johannique qui permet cela, alors du coup nous rentrons et nous célébrons la Messe, ce n'est plus pareil. C'est une question d'égalité.

Donc quand quelqu'un vient te chercher pour prendre ta tunique, donne-lui ton manteau pour être disponible et généreux. Tu ne manqueras jamais de toute façon, si tu es disponible et généreux, en te donnant, dans ta manière de vivre l'union transformante dans le fruit de tout les sacrements, dans le mouvement éternel d'Amour de Dieu qui nourrit toute la nature humaine entière à travers toi. Tu ne manqueras jamais de rien. C'est une question d'égalité, vous comprenez cela ?

Le pape Pierre rentre dans la chambre nuptiale du dernier Israël, de la véritable et vivante Résurrection de la Jérusalem dernière. Il rentre avec Jésus. Jésus rentre avec Pierre, avec Jaques et avec Jean.

C'est Jésus qui amène le troupeau jusqu'à la cinquième demeure, jusqu'au cinquième Sceau de l'Apocalypse, jusqu'à cette générosité vis-à-vis des enfants, vis-à-vis de tous les existants, surtout ceux qui ont buté à cause de Satan.

Alors nous rentrons dans le Saint des Saints, ce diamant palpitant qui contient les myriades et myriades de diamants des existants en un seul diamant dans la chambre nuptiale de tous les existants : c'est la cinquième demeure : c'est Dieu qui passe et qui fait que nous sommes établis comme instrument de Lumière.

Jaques nous fait rentrer dans l'Autel des parfums. Ce voile se déchire, le Saint des Saints se déchire, la Paternité intime de Dieu se déchire pour que Jésus y rentre avec Jaques dans l'Autel des parfums et c'est le parfum du Trône : Saint Joseph, le nard qui est l'odeur d'une attraction irrésistible vers la... C'est Jaques qui fait cela, le fils de Zebeda. Dans le Temple vous avez le Saint des Saints, l’Autel des parfums, et le voile se déchire.

Jean, lui, fait rentrer et il est aspiré, assumé, emporté dans l'Arche d'Alliance avec le face à face séraphique du Sang accompli à l'état angélique séraphique pur, il fait rentrer dans l'Immaculée Conception accomplie en Sponsalité.

Il faut que les trois rentrent, et là nous célébrons la générosité du Don, nous nous nourrissons du mouvement d'Amour que nous sommes, nous élargissons notre appétit, notre rassasiement, notre délice, aux délices intimes de Dieu, et nous comprenons ce qui a fait les délices de Jésus sur la Croix.

Il faut Pierre, Jaques et Jean. Le Roi a compris cela, il vit de cela explicitement.

Nous n’avons pas un capital de vie illimité. Quand tu veux gagner il faut bien que tu concentres ton tir, tu ne fais pas attention au lapin qui passe à côté. Si tu fais attention au lapin tu as raté la cible. Tu concentres ton tir et tu passes tous les obstacles. D'ailleurs il n'y a pas d'obstacle puisque chacun te porte, te porte, te porte, te porte dès que tu as la générosité, l'amour, tout ce que tu es.

Il faut accepter ce que nous sommes : nous sommes au départ cette petite goutte de sang qui est le mouvement d'Amour éternel de Dieu qui s'est concentré dans une petite goutte de sang, et je suis, j'existe à partir de rien.

Et alors là, j'ai besoin de la Divine Volonté, comme vous dites, j’ai besoin de la Divine Volonté parce que la Divine Volonté c'est ce mouvement d'Amour rassasiant la soif d'Amour de la petite goutte de sang qui a besoin de cela comme nourriture pour grandir, pour glorifier, pour être l'instrument glorifiant de la glorification incréée des Personnes Divines. Et je deviens l'instrument.

C'est cela Saint Jaques, l'Autel des parfums, le Roi, le Roi d'Israël. Le véritable Israël de Dieu c'est la France. C'est là où Jaques rejoint Jean. La succession apostolique, c'est la France, pour Jean. Jaques, c'est Jérusalem et la Russie.

Tout cela a des connections très profondes : liturgiques, symboliques, sacramentelles, apostoliques, mystiques.

Nous le vivons uniment en nous donnant en entier dans l'union transformante de la cinquième, sixième et septième demeure après la communion, en entier, pour que Dieu fasse ce travail gigantesque en nous. Et si nous faisons cela, nous rentrons dans la chambre de la petite Vierge ressuscitée d'Israël, du véritable Israël de Dieu, de la Jérusalem dernière.

Et j'aime bien le passage de Jean, parce que Jean, lui, johannique, apocalyptique, il rentre dans l'Union Hypostatique déchirée, il rentre dans la chambre de celle qui l'a conçue. Le lit de sa conception, il y pénètre et il fait pénétrer dans une manière efficace – c'est un sacrement, le prêtre donc – il fait rentrer de manière efficace, féconde, universelle et réelle toute la création humaine, toute la création angélique, toute la création de Dieu. Il est rentré là, dans la chambre, comme dit le Cantique des Cantiques (4, 3) : « Je te tiens et je ne te lâcherai plus que je t’aie fait rentrer dans la chambre de celle qui m'a conçue », dans le lit de ma conception.

C'est Saint Jean, il rentre dans l'Arche d'Alliance, qui Elle se nourrit de la générosité du Don de son Époux d'où Elle émane, et dans l'au-delà de l'unité de deux éperdument épanouie, cette fécondité ouvre la venue du sacerdoce johannique d’Apocalypse.

Et là : « Heureux les invités au festin des Noces de l'Apocalypse ! », parce qu'à ce moment-là, le Miracle des trois Éléments a lieu et la fécondité ultime de l’Église s'opère, et il n'y plus rien du tout qui nous sépare de la frontière entre la Jérusalem glorieuse et la glorification de toute chose à l'intérieur de Dieu : nous sommes là.

Ce n’était pas prévu que je parle. Vite, vite, (…). C'est une question d'égalité.