Théologie de l'existence de l'âme,

date de son apparition,

preuves métaphysiques et théologiques



Document officiel de l’Eglise Catholique Institut Nazareth et Vigilance-Clonage international, suivi de la démonstration philosophique de l’animation immédiate demandée par Jean-Paul II en 1996, confiée à Benoît XVI en 2012, remise à François I en mai 2015.


Progression du schéma :
Thématique : de l’enseignement éthique à l’approche ontologique sur l’origine de la vie humaine.

1- La sponsalité, premier élément du principe ontologique (pour établir le poids ontologique de l’unité sponsale qui prédispose l’intervention créatrice de Dieu)

2- Humanité intégrale, communion des personnes, image et ressemblance de Dieu appelant l’instant et la gratuité de la procréation

But de ces deux chapitres : établir la réalité de l’existence du poids ontologique de l’unité sponsale, comme de la constatation de son support corporel : l’intention procréatrice de la rencontre des chromosomes paternels et maternels, jusque dans le zygote, avant la mise en place de l’unité biologique du nouveau génome


3- Comment l’Eglise entend et a toujours écouté cette interrogation ontologique, dans une herméneutique adaptée aux connaissances de son temps et à son contexte culturel, posant cependant toujours l’instant de la conception comme origine de l’union substantielle de l’âme et du corps.

4- Rappel des implications à dimension spéculative et doctrinale des récents enseignements de l’Eglise, quant à la question de l’animation immédiate.

But de ces deux chapitres : montrer que l’attention portée sur l’instant de l’animation a toujours été historiquement associée à la reconnaissance du premier moment où l’on peut déterminer la différentiation sexuelle du nouvel être : la signification sponsale du corps, critère d’attention ontologique


5- Le sens de la Foi reste attentif aux récentes découvertes scientifiques, y découvrant une possibilité nouvelle de préciser la doctrine de la vérité sur l’homme avec la lumière de Dieu.

But de ce chapitre : montrer que l’Eglise n’ignore ni les questions, ni les objections d’ordre épistémologique, que se posent les scientifiques, en particulier la durée très ponctuelle de vie du premier génome et la mise en route immédiate du dynamisme du génotype

Montrer qu’il n’y a jamais de destruction ni rupture du code initial mais amplification sans disparition des données transmises par les parents


6- L’inquiétude du monde de la pensée et de la culture, et son expression devant ce que l’on pourrait appeler l’agression de l’aveuglement positiviste et du biopouvoir contre l’humanité.

7- L’humanité devenue orpheline du Droit, exprime également une angoisse collective compréhensible face à la montée d’un nouvel eugénisme démocratique, après l’horreur vécue au 20ème siècle d’un eugénisme d’Etat.

8- La responsabilité politique est ainsi confrontée à un défi d’ordre ontologique, écoute des appels à la communication de nouveaux repères pour la décision responsable aux sages de ce monde et aux représentants des religions.

But de ces trois paragraphes : établir l’évidente inquiétude des responsables, penseurs, juristes, anthropologues, et hommes politiques, et leurs attentes implicites et explicites d’une clarification propre à la dimension ontologique, transcendantale, et théologique des questions que la bioéthique ne peut leur apporter


9- La lumière probante d’une science philosophique de la dimension transcendante humaine : quelques jalons pour un éclairage définitif de sagesse métaphysique.

Jalons pour une lumière de sagesse naturelle : la philosophie, l’approche métaphysique ; but : l’existence de voies philosophiques probantes largement suffisantes pour poser l’instant, le lieu et l’existence de la Source transcendantale de la vie humaine ; montrera que, plus que la Vie, c’est cette Source sacrée et le Créateur qui sont désormais agressés par la Culture de Mort


10- Appel de l’Eglise à une union profonde de toutes les représentations religieuses, sur la base de leurs convictions internes : jalons pour une exposition commune des vérités révélées dans les commandements de Dieu et dans la foi au Dieu Père et Créateur de l’Homme.

Eléments d’exégèse biblique apportant une lumière sur la création de Dieu dans le processus de la vie, aptes en tant que tels à emporter l’assentiment des religions du Livre


11- L’expression du Magistère et du sensus fidei s’inscrivant dans cet effort commun.

12- Application à la question urgente posée par la question angoissante de la légalisation ouverte de la production d’humains par clonage : forme évidente d’Abomination contre Ce qu’il y a de plus sacré dans le monde.

But principal du document : construire une Arche d’Alliance devant le Déluge de désolation qui se prépare à cause des projets de légalisation du clonage, réunir la famille humaine internationale et religieuse se solidarisant par Amour à la présence du Créateur dans le Saint des Saints du Corps de l’homme où il se manifeste comme Père : la première cellule

Extraits du § 9-

La lumière probante d’une science philosophique de la dimension transcendante humaine : quelques jalons pour un éclairage définitif de sagesse métaphysique.
Démonstration par les 5 voies : induction analogique synthétique

1 / Voie d’accès philosophique à la démonstration de l'existence d’une opération spirituelle propre au nouvel être par la Mémoire ontologique, prolongement des affirmations du Concile Vatican I sur la démonstrabilité philosophique de l’existence d’un Etre Premier Créateur de tout ce qui existe…
L’existence de la Memoria Dei augustinienne est une donnée anthropologique que l'approche métaphysique ne peut qu’établir comme nécessaire après la démonstration rationnelle de l’existence du Créateur, et de la création de l'âme humaine par Dieu. Le génome, mémoire génétique, (statim ut materia est disposita per alterationem précedentem, forma substantialis aquiritur materiae, Ia IIae, Q.11, a.3, 7, co.), est bien le constituant d’un corps formé requis pour l’animation spirituelle directe de cette mémoire.

On proposera ici une induction analogique synthétique sur la nécessité de l’existence de cette memoria dès le génome.

2 / L’analyse de l’acte premier d’Aristote confirmera cette démonstration : les principes aristotéliciens s’appuient désormais sur un réel qui discerne très clairement le génotype (dynamique autonome et parfaitement organisée du génome) du phénotype (dynamique organisée de l’embryon morphologiquement repérable) dans une approche systématique qui relève de l'épistémè philosophique et qui montre bien que la différence pratique entre l'embryon précoce et le fœtus tardif est en fait quantitative et non qualitative. Dans un langage métaphysique, le génome est à son déploiement dans l'organisation phénotypique ce que l'acte premier est à l'acte second. Et la métaphysique d'Aristote devient une ressource autorisée pour exprimer cet acte intermédiaire entre puissance et acte achevé : la distinction entre acte premier et acte second : Parler d'une différence entre l'humain d'un côté et la personne de l'autre est un dualisme tout à fait inadmissible. Nous affirmons donc que l'organisation génomique est à sa traduction phénotypique ce que l'acte premier est à l'acte second, et non ce que la puissance est à l'acte.
Bon nombre de formulations contemporaines sont en définitive ambiguës lorsqu'elles parlent de potentialité du zygote en camouflant la vérité sur son organisation actuelle. Nous pouvons dire qu'au sein du déploiement d'un même processus, l'acte second exprime l'acte premier et en réalise l'intime finalité. La différence des deux types d'actes n'est donc pas de nature, mais de degré. Et tous les apports de l'embryologie et de la génétique nous montrent à quel point le génome est profondément orienté vers son expression phénotypique.
Pascal Ide fait remarquer qu'Aristote, dans sa définition de l'âme, dit non seulement qu'elle est acte mais qu'elle est un acte premier (entéléchéia protè). On comprend son affirmation : "L'âme est l'acte premier d'un corps ayant la vie en puissance". Or nous avons dit que le zygote est organisé comme acte premier. Donc on peut affirmer que le zygote est principe d'opération, plus précisément principe médiat de toutes les opérations. Les organes existent en acte dans les chromosomes, en acte premier, sous la forme de l'organisation active génotypique.

3 / Autre argument de base pour une intervention créatrice de Dieu au premier instant : il ne peut pas y avoir de cause diminuante en ontologie : L’initiative sponsale et son alliance naturelle avec la Sagesse créatrice de Dieu portent donc une personne potentielle dans le poids ontologique de l’unité sponsale à travers le support biologique de la tension des patrimoines génétiques du père et de la mère jusqu’au terme du processus de fécondation. Ce poids ontologique de l’unité sponsale porteuse de l’alliance procréatrice va perdre son support corporel (après la conjonction des dits gamètes en place du zygote) avec l’apparition d’une nouvelle individuation biologique dès que le nouveau génome va opérer sa première mitose : il n’est donc pas raisonnable de poser l’animation à un stade ultérieur, cette alliance naturelle des parents avec l’intention créatrice de Dieu ayant besoin d’un support organisé et incarné pour demeurer.

4 / La Métaphysique de l’individuation porte avec elle l’Energeia de cette démonstration analogique du côté de la matière vivante et de la substance.

5 / La nécessité Ethique du Bien se conjoint à la réalité métaphysique de l’Un. L’Un devient l’objet originel de l’intériorité vivante libre dans le Don, montre que l’Ethique ne peut plus rien comprendre aujourd’hui sans cette métaphysique primordiale de l’Un et du Bien. Les cinq modalités de l’Acte posent la nécessité de poser dans l’Un une puissance originelle de liberté, de vie, de Bien, dans le devenir substantiel de l’ontologie humaine.

6 / (Approche métaphysique ultime : les deux manières de regarder la Présence du Créateur),
((distinguer le « continuum » de la Présence de conservation dans l’être d’une part, … et la Présence vivante et paternelle réelle de la relation de Créateur à créature en notre monde, instant unique et isolé, d’autre part)) :
Si nous avons coutume de pressentir comme un moment privilégié, unique et sacré le premier moment de notre advenue à l’existence, dans un commencement de cette relation créatrice, ce n’est pas sans raison : le Créateur, Etre premier et Source de tout ce qui existe, en cet instant initial et unique pour nous, S’est rendu présent à nous en y communiquant l’esprit vivant. Réalisant alors l’unité substantielle entre le corps, âme et l’esprit, Il a été en cet instant et en ce lieu du principe embryonnaire, et en cet instant et ce lieu seulement, Donateur de vie, Créateur et Père de notre animation, de notre liberté vivante, de notre subsistance rationnelle et immortelle. Et cette Présence Personnelle, vivante, Lumineuse, Paternelle, métaphysique et divine à la fois n’a pu jaillir que dans cet instant initial.

6bis / (Il suit la nécessaire et libératrice distinction entre deux dignités sacrées qui se conjoignent dans le principe de la vie embryonnaire : la Vie et la Source transcendantale de la vie)

Le terme de la relation vivante de Créateur à créature en notre monde et en notre temps ne peut se situer ailleurs que dans le lieu et l’instant de la conception, lieu et instant de la création de l’âme immortelle donnée directement par Dieu.

Là est le lieu de la rencontre de l’Etre et de la Vie, de l’Unité du visible et de l’invisible, du Don et de la liberté du Don, de la paternité créée et de la paternité incréée, de la subsistance spirituelle et de la présence de l’Acte, de la matière et de l’esprit, de la dépendance au Créateur et de la liberté du créé, de l’Un et du Multiple, de la loi éternelle et de la loi naturelle, le premier instant est le tabernacle du monde, le corps originel est le Saint des Saints de toute sacralité, la Mémoire de Dieu (Zikaron) en témoignera en chaque acte de vie pleinement humaine. La plénitude humaine : agir en la Mémoire de cela.

Celui qui cherche à pénétrer ce Sanctuaire est menteur, séducteur, homicide, au cœur du Principe lui-même : il est abominateur de l’Un et du Bien en soi.