Consécration à Dieu plus profonde



Homélie de Père Patrick le 21 août 2015


Plonger le corps vivant des enfants non-nés

dans le Précieux Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ



Apostolat des derniers temps :
Le cœur des enfants, c'est notre Goutte de Sang.
Faire palpiter le Monde Nouveau dans le corps spirituel venu d'En-haut ...
Pour l'Ouverture des temps.




Nous allons donner l’intention de la Messe.
C’est la fête de saint Pie X aujourd’hui, le 21 du mois d’août.
Jusqu’au 24 août nous sommes dans la Neuvaine de l’Assomption.
Demain c’est la Fête de Marie Reine Immaculée de l’univers, nous nous préparons avec le pape saint Pie X à pénétrer à l’intérieur du Trône de la Reine du Ciel et de la terre.

L’intention que l’on m’a confiée pour la Messe du matin est une très belle intention que j’aime beaucoup, que je trouve magnifique, et comme c’est le dernier jour – ça a duré vingt-et-un jours – de cette intention…

L’intention, c’est de dire : « Voilà, il y a des enfants qui sont sous l’autel… »

Il y a beaucoup de gens qui pensent à ces enfants, il y a beaucoup de gens qui aiment ces enfants. Nous les appelons les enfants non-nés. Nous, ici, nous avons l’habitude de les dénombrer sept cents milliards de fois. Nous sommes des millions de gens à penser à eux tous les jours, à mettre de l’eau bénite, à exprimer ce désir qu’ils soient portés vers les lieux saints de la terre dans les cœurs les plus sanctifiés, les plus immaculés, les plus aimants, et surtout dans le Saint, dans le cœur rempli d’Amour ultime en plénitude reçue de la grande Sainteté des temps qui s’ouvrent. Il doit y avoir des grands Saints comme ça, au moins un en tout cas.

Il y a beaucoup de choses qui se font pour eux. Même des évêques, même des successeurs des apôtres participent. Un 28 décembre, jour des Saints Innocents, le Saint-Père avait remercié tous les prêtres qui disaient explicitement pendant le Memento de la Messe que ces enfants non-nés, avortés, étaient convoqués, emportés et introduits sur l’autel des parfums, l’autel que le Christ parfume dans cette glorification éternelle de Dieu Son Père avec l’Esprit Saint, pour que ces enfants soient tirés, exprimés, et pénétrés de cette Oblation eucharistique, voilà, le pape lui-même avait remercié les prêtres qui l’exprimaient explicitement dans le Memento.

Donc grâce à Dieu ces enfants sont aimés, nous les aimons, ils ne sont pas abandonnés par absolument tout le monde parce que la Bonté de Dieu ne permet pas qu’ils soient abandonnés : Il a voulu que pour l’Enfant de Bethlehem il y ait des pauvres qui soient là et viennent L’adorer, Il a voulu qu’il y ait l’Etoile vivante qui vienne conduire des rois, des sages, des priants. Peut-être pas beaucoup, mais quand même. Les uns comme les autres, des petits, des plus pauvres jusqu’aux plus sages, étaient accompagnés par un ministère angélique glorieux et universel. Il y a quelque chose d’un petit peu semblable pour saluer la Royauté de Jésus qui est destinée à ces enfants-là.

C’est une chose, effectivement, que leur âme déchirée, leur vie oubliée, leur lumière palpitante, leur soif dans l’acquiescement de la vie, leur reconnaissance d’exister depuis la Main de Dieu jusqu’à son accomplissement dans ce que Dieu veut dans l’inscription du Livre de la Vie, c’est une chose qui s’exprime tous les jours. Et puis ce sera j’en suis sûr de plus en plus, de toute façon.

Telle n’est pas l’intention qui a été confiée, mais c’est à leur propos.

Le fait qu’ils soient enveloppés comme ça, imbibés sans doute de la rosée du désir de Baptême des Gédeon de la terre, le fait qu’ils soient vraiment de manière très palpable, incarnée, palpitante, caressante, pénétrés par la lumière surnaturelle de la foi, la foi remplie d’amour et d’espérance de l’Eglise militante dans l’ouverture du cinquième sceau, le fait qu’ils soient habités par cela et qu’ils soient reconnus et établis comme des justes dans la Sainte Famille de la grâce sanctifiante, c’est une chose.

Mais il y a une autre chose, c’est ils ont quelque chose qui doit les rapprocher de manière très spéciale du Feu eucharistique de Jésus : leur corps.

Ils ont été créés par Dieu dans la Main paternelle de Dieu dans le Saint des Saints, ils ont été établis dans un corps vivant, et leur esprit émerveillé a acquiescé à cette existence à l’intérieur d’un corps qu’ils devaient quitter ensuite. Ce corps s’est multiplié d’enthousiasme et il a laissé dans le sang de la terre, il a laissé dans le sang de la mère des millions et des millions de cellules vivantes de ce corps, ces fameuses cellules staminales embryonnaires. Ce sont des millions qui sont restées. Bien sûr, il y a eu comme une première séparation de ce corps, mais qui n’est pas complète : pendant quarante, cinquante ans, ce retrait du corps ne va pas jusqu’à l’ousia, jusqu’à la substance, il reste quelque chose qui leur appartient quant à leur personne et qui reste dans le sang de la terre et dans le sang de la mère.

L’intention de la Messe qui m’a été confiée par Catherine, c’est de dire : si trois fois sept jours on pouvait plonger le corps de chacun d’entre eux, ce corps encore vivant, dans le Calice dans le Très Précieux Sang.

Leur âme est dans l’affection et nous l’espérons dans la grâce sanctifiante du Corps mystique de Jésus vivant, mais leur corps ?, ce corps qui les lie encore au temps, à la croissance et à la capacité de multiplier les vertus héroïques de pardon, de miséricorde, de victoire définitive sur l’Anti-Christ, qu’une portion de l’humanité puisse porter cette victoire jusqu’à son terme échu, ce corps-là, voilà, que par la puissance du Cœur eucharistique vivant de Jésus vivant et immolé il puisse être englouti, intronisé, déposé dans le Trône du Cœur eucharistique de Jésus, et qu’il devienne dans ce Trône lui-même tandis qu’on le plonge dans le Calice dans le Très Précieux Sang de Jésus, chacun d’entre eux.

C’est la vingt-et-unième fois que nous célébrons cette Messe-là le matin pour cette intention. C’est bien que ce soit juste la veille de la Fête de Marie Reine. Du coup nous célébrerons demain la Messe pour que ces vingt-et-un jours explosent, se déploient dans l’introduction dans le Sang de la Royauté immaculée de Marie Reine Immaculée du Ciel et de la terre pour que le Miracle des trois Eléments puisse faire son œuvre.

Leur corps, sept cent milliards de fois, c’est beau !, par grappes entières, trempés dans le Précieux Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Il y a parmi eux, je pense souvent à cela, il y a parmi eux ceux qui ont été arrêtés – beaucoup, la plupart, ont été arrêtés – tandis qu’ils arrivaient au stade où commençaient à se produire les premières cellules du cœur.

Je ne sais pas si vous voyez mais c’est quelque chose d’assez impressionnant parce que nous, quand nous sommes formés par le Bon Dieu, Il nous tisse dans le sein maternel, Il nous forme comme cela, et quand nous grandissons les toutes premières cellules qui se spécifient sont les cellules du cœur.

Au départ toutes les cellules sont totipotentes, elles peuvent devenir des cellules de cheveu, des cellules du sang, des cellules nerveuses, mais les toutes premières sont les cellules du cœur, ce sont les cellules qui vont ensuite se rassembler, se regrouper et devenir un cœur qui commence à battre. Il y a une connotation rouge d’ailleurs, il y a aussi un petit peu de sang. Mais avant que ça ne devienne visible, que ça prenne cette forme organique, il y a d’abord des premières cellules qu’on ne voit pas parce qu’elles se mélangent aux cellules pluripotentes, elles sont dans le germe.

Et on a découvert que ces cellules…

C’est bien, il y a des choses quelquefois qu’on découvre par la science, puisqu’au fond la vie embryonnaire c’est l’innocence, l’innocence sortie des Mains créatrices de Dieu, c’est une Bible ouverte, c’est un Evangile annoncé. L’Immaculée Conception, c’est l’Evangile à l’état pur ouvert devant nos yeux en sa chair.

Les toutes premières cellules qui sont sorties de l’Immaculée Conception, lorsqu’elles sont devenues spécifiques, lorsqu’elles ont développé les premières fleurs de son jardin embryonnaire, c’était des cellules du cœur.

Imagine la première cellule du cœur. La première cellule du cœur n’est pas un cœur, c’est juste une cellule. Et puis deux, et puis quatre… pour l’instant on ne voit rien du tout. Je crois que même au microscope on ne voit pas grand-chose.

Et pourtant on a regardé et on a repéré ceci, et je trouve ça assez extraordinaire : on a repéré que ces toutes premières cellules du cœur, avant qu’elles ne se regroupent pour former un cœur qui bat, ces cellules du cœur elles-mêmes font comme ça [le même battement que le cœur]. Les toutes premières cellules du cœur se regroupent volontiers ensemble et ensemble, pas d’un seul battement mais ensemble, les cellules du cœur battent déjà.

C’est à peu près au moment où l’enfant vient s’étouffer dans le stérilet. Quand il vient s’étouffer dans le stérilet, l’enfant ne meurt pas tout de suite, évidemment que non, ça va attendre pas mal de jours, et c’est après être arrêté, étranglé dans le stérilet, c’est après que commencent, tandis qu’il expire, les toutes premières cellules du cœur. Tant qu’il n’est pas accroché sur le stérilet, l’enfant n’est pas au stade où il développe les premières cellules du cœur.

Cela veut dire que les premières cellules du cœur de ces enfants-là, pour l’immense majorité, l’écrasante majorité, sont des cellules du corps qui acceptent déjà dans l’acquiescement, puisque c’est la seule chose que librement nous puissions faire de manière parfaite à cette période-là de la vie, acquiescent à avoir un cœur qui palpite dans l’agonie du don de soi dans l’offrande, donc il n’y a pas plus proche de l’Offrande de Jésus.

C’est aussi le stade où l’enfant commence à délester hors de lui-même, pour qu’il demeure vivant dans le corps de la mère, des cellules staminales.

C’est beau, les lois de la Sagesse de Dieu. Et nous voyons que la Sagesse de Dieu est une Sagesse de la Croix. Ce qu’il y a de fou dans le monde, ce qu’il y a de pitoyable, méprisé, écrasé, supprimé, oublié dans le monde, c’est cela que Dieu a choisi.

C’est le Pape, le Saint-Père, qui doit… Saint Jean, l’apôtre de Marie sur la terre, avec les sacrements, quelle est sa fonction si ce n’est pas celle de recueillir ce qu’il y a de plus pur, ce qui a le plus de puissance potentiellement à l’Acte pur de Dieu dans la Sagesse de la Croix de l’Union Hypostatique déchirée de Jésus et de l’Immaculée Conception ?

C’est pour cela qu’effectivement, plus nous nous rapprochons d’une intention pareille, plus nous nous rapprochons de la finalité principale de l’Eucharistie.

Et c’est pour ça que cette intention est belle. Elle n’est pas seulement belle, elle a quelque chose de très vertigineux. Ça donne un tourment eucharistique à toutes les Messes de la terre, un vertige, que Dieu se soit fait comme cela Offrande victimale dès son Union Hypostatique déchirée, dès la première cellule, mais ces premières cellules de Son Cœur aussi.

Ce qu’il y a aussi d’extraordinaire quand nous méditons le Mystère de la Visitation, c’est que Jésus n’en est pas au dix-neuvième jour. Marie est partie immédiatement, en toute hâte, à toute vitesse, elle est partie avec Joseph pour aller chez Jean Baptiste. Et le Verbe éternel, la Toute-Puissance de Lumière et d’Amour resplendissant, incréé et éternel de Dieu dans Ses petites cellules qui étaient deux, vingt, cinquante, cent… il n’y avait pas la moindre cellule cardiaque, si je puis dire, il n’y avait pas de cellules du Cœur de Jésus.

Donc il y a eu d’abord, puisque dans ces périodes-là – surtout lorsque l’on est dans un état originel immaculé et sans péché comme c’est le cas de l’Immaculée Conception et de Jésus – le corps lorsqu’il est pénétré dans l’Amour, la voix et le transport est pénétré d’une capacité d’agilité, de subtilité, de luminosité, et donc d’une capacité de pénétrer, d’être introduit dans le Trône de la Bénédiction qui a été transmise dans le plus grand des fils de la femme qui est un embryon – et lui, son cœur bat –, effectivement il y a eu comme une transfusion mystique, une métamorphose.

Cela implique la cinquième demeure, c’est sûr. Dans le Christ il y a les sept demeures ensemble. Et c’est dans l’Amour et donc il y a quelque chose de flamboyant qui s’est produit à ce moment-là.

Et c’est une fois qu’Il a commencé à battre d’une seule âme, d’un seul feu dans le cœur d’un embryon déjà béni de la Bénédiction du Mariage de Marie et Joseph, de cette Bénédiction palpitante, de cette Sponsalité venue de la future Croix de Jésus, du Verbe de Dieu déchiré, en sang, c’est tout de suite après cela que Jésus embryon a commencé à produire en Lui des cellules cardiaques. C’est extraordinaire que Dieu n’ait pas voulu que les cellules cardiaques de Son propre Cœur, de Son propre Corps, apparaissent si elles n’étaient pas sorties de cette Visitation, de cette intronisation, de cette métamorphose de la conception du Cœur Sacré de Jésus, Lequel n’a commencé à battre que dans d’autres cellules cardiaques que les Siennes.

C’est une très belle prophétie sur le Mystère de l’Eucharistie.

C’est que Dieu, Jésus, ne veut pas faire naître Son Cœur eucharistique jusqu’à la fin du monde sans qu’Il ne soit d’abord dans le cœur surnaturalisé et brûlé d’Amour de Ses fidèles, de la foi de l’Eglise, ce qui montre ce côté extraordinairement dépendant. Eve est sortie d’Adam, l’Immaculée Conception est sortie du Juste par excellence, le Cœur eucharistique du Christ sort comme cela également, Il vient d’un autre que Lui-même.

C’est pour cela qu’il y a une identification entre Dieu le Père et le cœur du Croyant des derniers temps, le cœur du grand Roi, il y a quelque chose de semblable, il y a quelque chose qui relève du même Visage, du même Feu, de la même Lumière, il y a une indivisibilité qui apparaît.

Cette transplantation de la petitesse eucharistique dans l’immensément grand de cette indivisibilité explique tout cela.

Et donc c’est très bien d’adopter les enfants.

C’est très bien que la Jérusalem spirituelle, la Jérusalem glorieuse, la Jérusalem angélique, la Jérusalem souffrante, la Jérusalem ardente s’associent à la Sainte Famille glorieuse incarnée dans le corps spirituel qu’elle en reçoit pour adopter dans son sein tous ces enfants offerts, tous ces enfants crucifiés, pour que leur âme puisse battre au même rythme que celui de Jésus qui s’offre dans Son Union Hypostatique déchirée dès le départ.

C’est bien qu’il y ait cette adoption, et dans cette adoption cette plongée, cette maîtrise du corps originel, cette pleine prise de possession du corps originel comme dit le pape Jean-Paul II : « Cette plénitude de la prise de possession du corps de l’homme dans les processus de l’unité sponsale du corps de l’homme et de la femme », alors oui, il y a un engloutissement.

Cette pleine prise de possession est quelque chose de très simple à faire finalement, et tellement limpide.
Regardez, quand vous dites l’Epître aux Galates chapitre 5 :
Il faut d’abord beaucoup d’amour pour eux.
Il faut le faire avec beaucoup d’allégresse et de joie.
Tout cela se réalise dans une paix parfaite puisque cet amour pardonne tout et se réjouit de ceux qui nous ont permis de nous trouver dans cette grâce si sublime. Du coup nous nous introduisons dans les surabondances indivisibles de la Bonté surabondante de Dieu et elle nous met dans une bienveillance totale vis-à-vis de tout.
Et du coup dans une attente qui relève de la grâce finale de l’Eglise, de la Jérusalem glorieuse, une attente sainte, une attente d’une force, d’une puissance capable de faire éclater le temps lui-même, de suspendre le temps : quand tu es d’une patience infinie, le temps n’existe plus, et cette patience fait que tu découvres l’humilité de l’Union Hypostatique de Jésus, humilité de Dieu dans Jésus.
Du coup il y a une douceur, une onction.
Du coup tu as confiance, tu as la foi, tu croies en tout.
Et du coup tu peux prendre possession du corps originel : la maîtrise de soi, tu peux du coup prendre possession du Trône.

Quand tu fais cela, tu commences à comprendre ce qui se passait dans la prière, l’union transformante de Saint Joseph pendant dix-neuf ans, tu commences à comprendre la grandeur de ce Saint, qui a été tellement cela que du coup Dieu a pu l’assumer dans l’unité sponsale de ses parents pour faire émaner l’Immaculée Conception dans le corps à partir de l’Union Hypostatique déchirée de Jésus sur la Croix, à partir du Verbe de Dieu.

Le Verbe de Dieu est féminin dans la Très Sainte Trinité. L’Epoux c’est le Père, l’Epouse c’est le Verbe, c’est la Parole, c’est l’Expression de Dieu vivante, glorieuse, lumineuse et éternelle, c’est la deuxième Personne de la Très Sainte Trinité, c’est l’Epousée.

Comme c’est à partir du Verbe de Dieu que tout cela est tiré dans Saint Joseph, du coup ça donne la femme, ça donne l’Immaculée Conception. Si elle est tirée de l’Union Hypostatique de Jésus, comme dit la définition dogmatique de l’Eglise catholique et les explications de saint Maximilien Marie Kolbe, elle ne pouvait pas être autre chose qu’une femme, et cela est second, tandis que tout ce qui est tiré du Christ c’est différent.

Tout cela est limpide, tout cela coule comme de l’huile toute pure, c’est une ligne pure.

Puisqu’ils nous sont confiés, puisque nous les avons adoptés, et il y a cet amour, il y a cet enthousiasme, il y a cette joie, il y a cette allégresse, il y a cette paix, cette absence totale de jugement, il n’y a plus aucun mouvement de condamnation, il n’y a que de la gratitude, la bonté surabondante qui fait que nous pouvons être ceux qui sont comptés parmi ces saints-là, les saints des derniers temps, il y a cet acquiescement lucide, libre, presque parfait, de l’offrande de notre innocence crucifiée dans l’Innocence triomphante et divine de Jésus, et cet acquiescement, cette gratitude dans laquelle ils nous entraînent, et du coup nous voyons tout dans le Bien, la bienveillance, et du coup notre patience est transformée avec eux, ces petites cellules de rien du tout sont l’incarnation de la patience, elles sont vivantes et elles sont dans la centrale de la vie de la terre et de la maman, nous pouvons aller jusqu’à la maîtrise de soi, c’est-à-dire jusqu’à la prise de possession, nous avons autorité si nous devenons le frère, la sœur, la mère, le père de ces enfants, nous avons autorité pour qu’avec l’Immaculée et Saint Joseph nous puissions les introduire et les engloutir dans le Calice du Précieux Sang, les consacrer au Précieux Sang dans leur corps.

Dans leur corps, parce que le corps est le lieu et la condition que Dieu a voulu de la croissance, de l’augmentation. C’est pour ça que ça ressemble à Saint Joseph. Joseph, en hébreu, ça veut dire : Dieu fait grandir, Dieu fait croître.

Alors il y a cet agrandissement, et j’imagine bien, c’est pour cela qu’il y a le rebondissement avec la Messe de demain matin, j’imagine bien que cet accroissement… il faut bien qu’il y ait, comme dans le Livre d’Ezéchiel, des réceptivités incarnées du corps spirituel qui cette fois-ci est fécondé par le corps glorieux du Papa et de la Maman, de Saint Joseph et de Marie glorifiés, ressuscités d’entre les morts, faisant écouler dans ces cellules offertes, ouvertes et toutes saintes, toutes glorifiées dans le Sang de Jésus, des cellules du corps spirituel venu d’en-haut pour que leur petitesse embryonnaire corporelle augmente dans l’incorruptibilité du corps de la première résurrection qui vient.

Disons qu’il y a un lien entre cette intention de Messe et la grande montée vers la mise en place du corps spirituel venu d’en-haut qui est l’immense condition j’allais dire méritoire de la fécondité de l’Eglise pour la première résurrection, qui fait qu’il y a quelque chose de leur corps qui devient incorruptible dans cette conjonction du corps originel repris en main dans le Sang du Christ et du corps spirituel venu d’en-haut, venu se conjoindre à lui pour cet agrandissement, cette croissance qui rétablit du coup leur âme dans l’incorruptibilité du corps.

Ce qui explique à mon sens qu’ils resteront avec nous.

Jésus dit ça aux Thessaloniciens. Saint Paul a écrit : « Je ne veux pas que vous ignoriez, frères et sœurs, ce que le Seigneur nous a enseigné. Lorsque viendra le Jour du Seigneur, nous ne mourrons pas tous, il y aura d’abord, aussi, la résurrection des justes, la première résurrection. » Les justes ressusciteront.

Parmi ceux qui connaissent la mort sans la connaître, il y a ces enfants, puisqu’ils sont encore vivants dans ce corps vivant, mais ils vivent l’instant de la mort qui dure très longtemps. C’est l’instant de la mort qui dure et ils ne sont encore pas morts.

Et c’est dans cet instant de la mort qui dure pendant cinquante ans que l’Eglise est chargée de venir faire écouler en eux par le fruit des sacrements la croissance d’un corps incorruptible, le corps spirituel venu d’en-haut pour le Miracle des trois Eléments.

Alors ils seront emportés dans la première résurrection d’une part, puis emportés à travers l’atmosphère, c’est-à-dire à travers la vie contemplative de Marie, de la Jérusalem spirituelle et de la Jérusalem glorieuse dans le flux et reflux de l’une à l’autre, dans les Noces de l’Agneau. Ils seront à ce moment-là les ouvriers, les instruments cette fois-ci vivants de la Célébration eucharistique des Noces de l’Agneau pour la purification de tous les éléments de la terre du sixième au septième sceau.

Tout est suspendu à ces enfants.

C’est pour ça que je voulais m’arrêter pour vous donner l’intention de cette Messe.

Que le Seigneur ait inspiré à cette petite dans son silence transformé cette intention-là, je trouve que c’est beau, j’ai tout de suite dit oui, tout de suite bien sûr, nous nous engloutissons immédiatement pour le faire, pour courir là-dedans, et c’est ce que nous allons faire maintenant une vingt-et-unième fois.

Sainte Rita de Cassia avait dit : « Vous savez, quand c’est absolument impossible pour les hommes, faites-le vingt-et-une fois parce que c’est possible pour Dieu ». Les causes impossibles, n’est-ce pas ?, c’est cela. C’est de là que ça vient quand nous faisons vingt-et-un jours pour Sainte Rita pour les causes impossibles.

Par rapport à ces enfants-là, nous sommes un petit peu comme ceux qui ont été choisis pour admirer ce que Dieu fait en eux, admirer leur liberté d’offrande, d’acquiescement dans l’immolation et l’union avec l’Union Hypostatique offerte et victimale du Verbe de Dieu dès le départ de Sa vie embryonnaire, et aussi l’odeur et la manière de le réaliser dans le Mystère de Compassion de l’Immaculée Conception qui a démarré de cette manière.

Cela donne vraiment une lumière très forte pour pouvoir contempler ce qui se passe dans les premiers pas de la vie embryonnaire de Jésus, dans les premiers pas de la vie embryonnaire de Saint Joseph aussi neuf mois avant sa propre naissance, et aussi dans les premiers pas de la vie embryonnaire de l’Immaculée Conception dans son Mystère de Compassion.

C’est là que nous touchons et que nous pouvons voir, pénétrer, découvrir, admirer et rentrer dans le Mystère de la Sagesse de la Croix. C’est une Sagesse primordiale, c’est l’Eglise primordiale. Dans l’Eglise primordiale c’est celle qui est inscrite dans le Livre de la Vie accompli. L’Eglise de l’accomplissement est l’Eglise primordiale.

Qu’une âme créée par Dieu neuf mois avant la naissance puisse voir cela, comprendre cela, contempler cela et s’écouler délicieusement, librement dans cette Lumière pour être elle-même transformée, métamorphosée dans cette Lumière-là, aimer cela, acquiescer, trouver ses complaisances en cela, trouver cette joie sourde et profonde à disparaître en cela et à y demeurer dans la croissance, dans la solidarité, l’unanimité, jusqu’au Miracle des trois Eléments, nous comprenons très bien que ça fasse l’admiration du monde angélique.

Les anges ne peuvent pas être crucifiés, alors ça fait l’admiration du monde angélique, et cela explique pourquoi ça va de soi que dans la vie embryonnaire l’ange s’engloutit jusqu’à l’intime, la proximité la plus forte qui soit avec l’embryon, pour lui communiquer dans la vastitude le déploiement intime des secrets cachés de Dieu jusqu’à sa naissance.

Cela vient de la Sagesse de la Croix.

Même si nous ne comprenons pas tout, nous pressentons tout cela.

Ce qui est sûr, c’est que dans les oraisons d’aujourd’hui – pas les oraisons qu’on faisait dans les années 1920, non, les oraisons d’aujourd’hui –, les oraisons de l’Eglise du Shiqoutsim Meshomem, l’oraison de l’ouverture du Sanctuaire de la Paternité de Dieu ouverte à tous, vulnérable…

Qui seront les premiers à s’engloutir dans cette ouverture du Saint des Saints de la Paternité de Dieu ouverte par les dévastateurs pour que les insidieuses présences n’y pénètrent pas ? C’est aujourd’hui, cela.

C’est l’ardeur de l’oraison dans le fruit des sacrements de ceux qui suivent le désir surnaturel et eucharistique de ces enfants, et nous suivons avec eux, et là nous pénétrons pour que l’Ange de la Paix puisse écarter de sa Kabod du Miracle des trois Eléments, de cette Gloire sensible, toutes les insidieuses prétentions des pénétrations meshomiques et shiqoutsim meshomemiques de notre humanité d’aujourd’hui. C’est vraiment aujourd’hui, cela.

Donc l’oraison de l’union transformante, nous avons ce désir d’y pénétrer, de le voir, de le contempler, d’être illuminés et dans cette illumination d’être sanctifiés de la sainteté qui y correspond.

Et cette Sanctification, Lumière née de la Lumière, nous porte forcément dans ce lieu de la sainteté de l’ouverture des temps.

La patience de Dieu et de la patience de la création tout entière sont indivisiblement présentes dans cette oraison de la cinquième demeure.

Dans cette oraison de la cinquième demeure nous nous laissons saisir, engloutir dans ce que nous n’aurions pas pu comprendre si nous n’étions pas saisis dans cette métamorphose de l’envol de la colombe dans ce Mystère nouveau de l’ouverture des temps.

C’est ça, la sainteté de la France, du nouvel Israël de Dieu au milieu des multitudes.
Dieu a voulu que cette Croix Glorieuse s’épanouisse et se dresse sur la terre infidèle.

C’est la chevauchée du cœur qui palpite encore dans les cendres, au-delà du Mystère qui traverse même les espaces de notre histoire terrestre, de la résurrection, et emporté au-delà de la solennité de l’Ascension dans le sein du Père dès cette terre.

Nous sommes sûrs que nous sommes dans la ligne de la mission des enfants de Dieu, des enfants de l’Immaculée, des enfants de la Sponsalité, des enfants de la Croix Glorieuse.

Vous voyez par exemple, je le dis souvent mais le cœur de Jeanne d’Arc, Patronne de la France, son étendard, cette chevauchée fantastique qui doit être celle du nouvel Israël de Dieu au milieu des multitudes, son cœur n’a pas brûlé dans le feu de Monseigneur Cauchon, son cœur était encore donc tout vivant, tout brûlant, tout palpitant, tout frais même, donc, vous le savez comme moi, ils ont coupé en morceaux le cœur de Jeanne d’Arc pour le jeter dans la Seine à Rouen, à un endroit que nous connaissons, et il y a quelques-uns qui ont gardé ces tout petits bouts de cœur qui étaient encore vivants, qui palpitaient, un peu comme les cellules de l’embryon qui ne sont pas encore un cœur entier et qui palpitent déjà. Le cœur de Jeanne d’Arc palpite encore dans les toutes petites parties du cœur, le cœur d’Amour de Jeanne d’Arc est encore vivant, le cœur d’Amour de Jésus et de Jeanne d’Arc est encore vivant dans une palpitation incorruptible.

L’Eglise catholique a décidé d’en faire une solennité le dimanche qui suit le 8 mai de chaque année, et le dimanche qui suit le 8 mai de chaque année est toujours un dimanche de Pâque, donc ça veut dire que l’Eglise dit que ça dépasse le Mystère de la Résurrection puisqu’on ne fête plus la Pâque le dimanche de Pâque si c’est ce jour-là la solennité de Jeanne d’Arc. La solennité de Jeanne d’Arc passe devant, cela veut dire que c’est plus important, cela veut dire que la vocation de la France va plus loin que le Mystère de la Résurrection et c’est lié à ce cœur qui bat encore.

Regardez le lien qui se fait comme ça entre l’Eglise militante de la France et les apôtres des derniers temps dont le cœur bat.

De conjoindre les deux dans le Cœur eucharistique, Trois en Un, Un en Trois :
אב אלהים בן אלהים רוח הקדש אלהים שלשה באחד אחד בשלשה
c’est l’absolution du monde que nous aurons dans l’ouverture du cinquième sceau, n’est-ce pas vrai ?

C’est ça, l’explication de l’absolution du monde. Il n’y a pas d’ennemis, il n’y a pas d’amis, il n’y a plus rien que ce don qui est fait, et l’acquiescement dans lequel tout le monde va pouvoir s’introduire.

C’est bien de s’arrêter comme ça quelquefois avant la Messe pour dire quelle est l’intention de la Messe.

Il faudrait écrire tout cela, il faudrait le dire partout, il faudrait mettre cela sur internet.
Mais est-ce que sur internet les gens vont entendre cela ? Je ne sais pas.

Oui, je crois que les gens entendraient, savez-vous pourquoi ? Parce que c’est très simple, ce n’est pas compliqué du tout, ce n’est pas intellectuel, ce n’est pas un message.

Personne ne dira cela dans un message. Si, quelqu’un l’a lu et d’un seul coup nous allons voir un message qui dira quelque chose de ce genre. J’en connais plein qui font comme ça, en disant : « J’ai reçu un message », alors je leur dis : « Ah bon ? Tu es sûr ? ».

Ce n’est pas un message, c’est la Sagesse de la Croix vécue par les enfants et vécue par la sainteté du Roi de France, de la Royauté, la sainteté de la mission de l’Israël ultime de Dieu sur la terre.

Et nous, nous vivons de cela avant que cela ne puisse s’exprimer dans ce silence d’environ une demi-heure.

« Il se fit dans le Ciel un silence d’environ une demi-heure ».
Je ne sais pas comment on dit ça en italien.
« Il se fit dans le Ciel un silence d’environ une demi-heure », dans l’Apocalypse.
C’est l’oraison de l’union transformante avant que cela n’arrive pour que cela puisse arriver. Priorité absolue à l’oraison pour que cela arrive.

« Il se fit dans le Ciel un silence d’environ une demi-heure ».

Trois fois sept minutes pour que ce qui est impossible à tous les saints de la terre de tous les temps et de tous les lieux, y compris le pape saint Pie X, soit possible pour Dieu dans la sainteté de l’ouverture des temps.

Mais il faut bien qu’il y ait quelqu’un qui en soit la cause méritoire. Il n’y a pas d’Immaculée Conception s’il n’y a pas le nard de Saint Joseph pendant dix-neuf ans. Il faut qu’il y ait une cause méritoire, il faut la France, il faut qu’il y ait ce grand Roi, ce grand Saint, cette sainteté d’une humilité absolument incarnée de Dieu dans une chair humaine remplie d’Amour et lucide sur la Sagesse de la Croix, peut-être pas lucide sur lui-même mais lucide sur la Sagesse de la Croix et palpitant en elle pour toute la nature humaine.

Les enfants, quand ils palpitent d’Amour dans la palpitation eucharistique, ils ne palpitent pas pour eux-mêmes, ils palpitent pour toute la nature humaine, ils ne palpitent pas pour leur avortement à eux, non, pas du tout, pas le moins du monde, ils palpitent pour toute la nature humaine.

Et c’est ça que le Seigneur nous donne dans la grâce lorsque nous faisons oraison, Il nous établit par métamorphose dans cet état où c’est effectivement, de manière très sensible, une palpitation de notre chair, de notre sang, de notre cœur dans la nature humaine tout entière, c’est celle de la nature humaine tout entière assumée, confondue et absolument pas fusionnée.

Qu’est-ce que vous en pensez, sœur Nocira ?
[Sœur Nocira] Je suis édifiée, [petit passage inaudible] à la création tout entière.


Gloria in excelsis Deo.
Et in terra pax hominibus bonae voluntatis.
Laudamus Te. Benedicimus Te. Adoramus Te. Glorificamus Te.
Gratias agimus Tibi propter magnam Gloriam Tuam.
Domine Deus, Rex cælestis, Deus Pater omnipotens.
Domine Fili unigenite, Jesu Christe.
Domine Deus, Agnus Dei, Filius Patris.
Qui tollis peccata mundi, miserere nobis.
Qui tollis peccata mundi, suscipe deprecationem nostram.
Qui sedes ad dexteram Patris, miserere nobis.
Quoniam Tu solus Sanctus. Tu solus Dominus.
Tu solus Altissimus, Jesu Christe.
Cum Sancto Spiritu, in Gloria Dei Patris.
Amen.